... les moments suspendus existent et c'est sûrement parce qu'ils sont éphémères qui nous cueillent avec une intensité qui subjugue, une folie qui transcende, et une générosité qui fascine

Alors si toi aussi chez toi tu as envie de pleurer c'est normal.

On est pareil que toi sur ce plateau.

Si tu as peur de demain, peur du vide immense demain c'est normal, tu n'es pas seul d'ailleurs, on ne sera plus jamais seul parce qu'on a ça qui nous lie comme un pacte qui dit « j'y étais ».

J'ai vu je l'ai vécu et toi aussi les moments suspendus existent et c'est sûrement parce qu'ils sont éphémères qui nous cueillent avec une intensité qui subjugue, une folie qui transcende, et une générosité qui fascine

Tout était là sous nos yeux, mais tout est mieux

Les moments suspendus existent et ils nous laissent un héritage incandescent.

Parfois ça tient un garde républicain qui donne tout sur djadja, un mec qu'on connaît pas qui a sorti son plus beau slip pour sauver un bonnet de bain.

Parfois c'est juste parce que c'est criant d'humanité

Parce qu'on regarde et qu'on s'inspire pour grandir et avancer.

Parfois ça tient à rien. Un petit coup de pouce du destin. À une nonchalance qui donne une célébration iconique dans un sport qu'on avait jamais regardé.

Parfois c'est juste parce qu'on entre dans la danse. Et qu'elle nous emmène loin, cette danse avec ou sans médaille ou alors c'est juste l'amour.

Il y a que ça en fait, l'amour sur chaque site de compétition à toute épreuve pour la vie et dans chaque geste. Ça tient surtout au mythe, à la grande histoire qui s'écrit juste là sous nos yeux.

On sait maintenant qu'on vit dans un pays sublime qui mérite d'être mieux regardé.

On était beau. On est magnifique et comme nos français du BMX dans 5, 20, 30, 100 ans sur la ligne d'arrivée quand on se retournera pour vérifier, il y aura tout ça pour toujours, en nous, cette invincibleté.

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Mots de fin de l'émission des Jeux Olympiques Paris 2024 sur France TV